Je m’appelle Adel Yahyaoui, j’ai 24 ans et je suis un jeune tunisien engagé dans la vie associative en Tunisie depuis six ans. J’ai terminé ma licence en journalisme à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information.

J’ai eu l'opportunité de participer à un échange interculturel qui a permis de croiser les regards concernant les privilèges et cette expérience s'est révélée vraiment enrichissante pour moi.

RECIT’MAPS (REgards Croisés et InTerculturels pour le « Monde d’Après » : déconfine tes Privilèges et Sensibilise tes pairs) est un échange interculturel qui a eu lieu du 29 juin au 3 juillet 2022 à Paris. La thématique centrale abordée lors de cet échange était « le privilège dans toutes ses dimensions ». C’était un grand projet qui a permis de réellement croiser les regards et visions interculturelles entre les jeunes français·es, tunisien·nes, marocain·es et belges.

De plus, RECIT’MAPS met en avant plusieurs valeurs fondamentales. Le partage des expériences vécues entre chaque jeune de pays différent met en avant l'importance de l’échange d’idées et de visions. Cela permet ensuite la création de différents outils pédagogiques de sensibilisation pour et par les jeunes.

Etant donné que plusieurs jeunes de nationalités différentes ont également participé à cet échange interculturel (un groupe belge, tunisien, marocain et français), c’était l'opportunité précieuse pour les participant·e·s de mieux comprendre plusieurs notions de base et la terminologie concernant les privilèges, selon leurs contextes culturels.

De plus, cette nouvelle expérience m’a personnellement permis de rencontrer d’autres jeunes engagé·e·s et cela m’a enrichi sur le plan personnel et professionnel en relation avec la thématique abordée, sans oublier que j’ai amélioré mes savoir-faire et savoir-être au sein d’une équipe formidable et solide.

Tout au long de la période de l’échange, il y avait des jeux d’interconnaissance pour faciliter l’intégration des participant·e·s des quatre pays car chacun·e porte une certaine socialisation différente par rapport aux autres. Grâce à la démarche suivie, c’était bien réussi avec cette diversité parmi les jeunes.

Je trouve qu’on a construit un dynamisme remarquable et des liens solides entre eux et elles, surtout lorsqu’on a travaillé ensemble en mini groupe « focus group » et dans des ateliers différents afin de créer des outils pédagogiques en relation avec la thématique principale : les privilèges.

Personnellement, je trouve que cet échange nous a permis de découvrir plusieurs détails en nous-même et en l’autre. Prenons l’exemple de la découverte des autres cultures comme la culture marocaine, française, belge et tunisienne à travers les chansons et la cuisine.

A mon avis, il est très important de participer à ce type de projet car cela ouvre plusieurs horizons pour les jeunes participant·e·s, et cela permet également d’assurer la solidarité internationale au vrai sens du mot.

Comme cet échange était très enrichissant pour tous les individus impliqués dans le projet, les jeunes ont réalisé des animations de sensibilisation d’une manière égale en termes de privilèges. Par exemple, la mise en situation et l’inclusion des personnes en situation de handicap a été suivie d’un débat interactif avec une autre animation appelée « la balance des privilèges » afin d'aborder différents types de privilèges.

C’était un vrai travail d’équipe qui a enrichi plusieurs idées différentes et qui a assuré l’interculturalité en utilisant des outils à propos de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale sous l’abréviation « ECSI ».

En guise de conclusion, je trouve qu’il faut vraiment réitérer ce genre d’échange pour les jeunes parce qu'il est nécessaire d’aborder des thématiques différentes dans un groupe dynamique et solide, et avec des jeunes venant de pays différents. Cela peut être pertinent de le faire dans un pays différent à chaque fois afin de découvrir de nouvelles cultures et privilèges et de contribuer à une solidarité humaine dans le monde entier