Diasp’AGORA : les jeunes diasporas à l’avant-garde du changement !
Organisé par E&D et le FORIM, la deuxième édition de la Diasp’AGORA s’est tenue en Île-de-France le 5 Avril 2025. Elle a réuni une trentaine de jeunes pour un temps de réflexion collective sur les enjeux globaux de la solidarité internationale, la décolonialité, le genre, les privilèges et l’inclusion. Cet évènement a mis en avant le formidable potentiel des diasporas pour construire des villes plus inclusifs et ouvertes à l’internationale, en s’appuyant sur les méthodes participatives et engagées de l’éducation populaire.
Réfléchir sur le rôle des diasporas : un nécessité essentiel
En 2023, près d’une personne sur dix vivant en France est immigrée, selon l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Ce chiffre illustre non seulement l’importance effectif mais aussi leur rôle majeur dans la dynamique économique, culturelle et politique du pays. Pourtant, leur voix reste souvent en marge des débats publics. Il est temps de repenser leur place et leur contribution, de leur permettre de porter leur parole et d’intégrer pleinement leur richesse dans une société plus ouverte, cohérente et solidaire- une France pensée et construite par tou.tes, pour tou.tes les jeunes. C’est précisément cette E&D et le FORIM ont menée à travers une journée riche en échanges et en transformations, ponctuée d’ateliers interactifs et d’action concrètes pour donner toute sa place à la parole des diasporars.
Une journée intense d’échanges : retour sur l’expérience
La journée a débuté sous le signe du partage et des rencontres, dans un lieu chargé d’histoire et de mémoire : le Pavillon Chine, au cœur du Jardin d’Agronomie Tropicale. Ce choix ne devait rien au hasard. Vestige de l’Exposition coloniale de 1907, il symbolise les relations entre la France et ses anciennes colonies et offre un cadre idéal pour réfléchir aux enjeux de la décolonialité, une thématique centrale de la journée.
Dès les premiers échanges, les discussions ont porté sur la place politique des jeunes OSIM, ouvrant la voie à une série d’ateliers de sensibilisation. À travers débats et réflexions collectives, les participant·e·s ont exploré les fondements de la solidarité internationale, tout en mettant en avant une approche participative et engagée, chère à E&D. Dans cet esprit d’éducation populaire, chacun avait non seulement accès à l’information, mais aussi les moyens de l’analyser, de l’interroger et de la transformer en action.
Pour clôturer cette journée intense, un dernier temps d’échange a permis d’aborder une question essentielle : comment prolonger l’engagement et concrétiser ces réflexions en initiatives durables ? C’est là qu’ont été présentées des pistes concrètes, telles que le projet Démocra·SI et Place aux Jeunes, visant à renforcer la participation des jeunes dans l’espace démocratique.
Entre débats et témoignages, cette journée a réaffirmé une conviction forte : les jeunes ont un rôle essentiel à jouer dans la construction d’un avenir plus juste et inclusif.
Diasp’AGORA et après ? : Un espace de réflexion et de collaboration
Au-delà des ateliers et des débats, cette journée a été une véritable plateforme d’échanges, où les participant·e·s ont pu rencontrer d’autres acteur·rice·s associatif·ve·s partageant les mêmes engagements. Ces interactions ont nourri la créativité, favorisé la construction de nouvelles idées et ouvert la voie à des partenariats prometteurs, renforçant la place des jeunes issu·e·s des diasporas dans les sphères publiques et politiques.
Comme l’a souligné Stéphanie, présidente de l’association Sourc’elles, l’impact de ces rencontres dépasse largement le cadre d’un simple événement : « Lors de la première édition des Diasporas, nous avons rencontré deux collègues avec qui nous travaillons aujourd’hui pour accompagner des femmes sur le territoire. »
Un témoignage qui illustre la continuité et l’impact durable de ces temps d’échange, où chaque conversation peut devenir un levier pour de nouveaux projets engagés et concrets.
Wejden Bac Brahem
