Le jeudi 16 juin 2022 a eu lieu la 3e édition de la RADAAE, la Rencontre des Associations de Diasporas et d’Aide aux exilé·e·s.
Lancées en 2021, ces rencontres ont pour ambition de permettre aux associations menant des projets à destination des exilé·e·s et des diasporas de se découvrir mutuellement. À travers des méthodes d’éducation populaire, les participant·e·s sont invité·e·s à présenter leurs différents pays, leurs cultures, leurs projets, et également à explorer les différentes raisons qui poussent à l’exil. Les migrations sont-elles une perte pour les pays d’origine ? La diaspora joue-t-elle un rôle dans le développement socio-économique du pays d’origine ? Pour y répondre, chacun·e·s se placent de part et d’autre de la salle afin de prendre position. Un côté « pour » et un côté « contre ». Ils·elles défendent alors leur posture, tout en étant libres de se déplacer d’un côté ou de l’autre en fonction de l’éloquence des autres participant·e·s. Ainsi, à travers des débats, des discussions et des jeux, que cela soit le débat mouvant, les papiers mouvants ou dessine-moi ton pays, les associations sont incitées à se familiariser à l’interculturalité, aux enjeux de la solidarité internationale et aux projets des autres associations.
Co-organisé avec l’Association culturelle de Solidarité Internationale (ACSI) et la Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives (FTCR), la soirée du 16 juin était axée sur le partage d’expérience. Les deux associations partenaires ont chacune témoigné de leur parcours et pratiques, tant dans la manière d’appréhender la solidarité internationale, que dans leur adaptation aux situations conjoncturelles. La FTCR a ainsi partagé son projet d’intégrer les enjeux climatiques dans la prise en charge des réfugié·e·s. Cette thématique est notamment abordée lors de l’apprentissage du français aux réfugié·e·s.
Au regard du conflit russo-ukrainien, d’autres questions ont pu être évoquées : “quelles répercussions le conflit a-t-il sur la diaspora et l’accueil des exilé·e·s en France ? Et quelle a été la prise en charge des étudiant·e·s étranger·ère·s dans la gestion de la crise ? ».
Toujours dans un esprit de mise en réseau, qui est le cœur d’activité d’Engagé·e·s & Déterminé·e·s, les associations ont finalement pu envisager entre elles de potentiels partenariats sur des projets et/ou des réflexions communes.